Lorsque l’on représente le système solaire dans un livre, un musée etc., on respecte souvent la taille relative des planètes, et parfois le rapport de leurs distances au Soleil. En revanche, l’échelle des tailles et l’échelle des distances sont nécessairement très différentes. En conséquence, beaucoup de gens se font une idée fausse du système solaire, l’imaginant comme un groupe relativement compact d’objets évoluant au voisinage les uns des autres.
Sur l’ensemble d’un campus, il est possible de donner une représentation des planètes respectant la même échelle pour les diamètres et les distances, et de rétablir ainsi une vision plus fidèle du système solaire, celle d’infimes grains de matière perdus dans une immensité vide. Sur le campus d’Orsay ont été disséminées des boules représentant le Soleil, les huit planètes principales et Pluton, tout juste reclassée "planète naine". La taille de ces boules et les distances les séparant sont à la même échelle : 1 mm pour 4000 km. Les diamètres allaient ainsi d’environ 0,5 mm (Pluton) à 3,5 cm (Jupiter) et 35 cm pour le Soleil ; les distances, d’environ 15 m (Soleil-Mercure) à 1,5 km (Soleil-Pluton).
Les planètes ont été placées à des endroits facilement accessibles (devant des bâtiments ou le long des routes). Chacune était surmontée d’un grand panneau bien visible donnant quelques informations sur la planète en question, d’autres renseignements astronomiques, et une présentation de l’ensemble du projet renvoyant aux autres planètes.